La firme de Mountain View expose les plaintes qu’elle reçoit pour violation de copyright, avec de nombreux détails…
La transparence est l’un des arguments favoris de Google pour répondre à ses détracteurs. Dans un univers de geeks où l’on aime découvrir ce qu’il y a sous le capot, l’améliorer et le brandir fièrement aux yeux de tous, l’entreprise californienne a toujours œuvré pour ouvrir ses portes et montrer ses coulisses. Cela rassure les autorités et les inquiets, afin de leur (re)donner confiance, pour qu’ils puissent fournir leurs données personnelles en toute tranquillité. C’est ainsi que plusieurs modules sont apparus aux cours de ces dernières années, autant de fenêtres dans la muraille qui entoure cette entreprise pour comprendre et vérifier le fonctionnement de Google : blogs, reportages au Googleplex, publication d’audits en cas de graves scandales, le Transparency Report, … Même le fameux algorithme a droit à ses bribes de transparence. Bref, transparent sur tout, sauf sur ce que demande la CNIL.
L’outil Transparency Report permet depuis deux ans de surveiller la tendance qu’ont les gouvernements et la justice à demander à Google des informations sur des utilisateurs. Google complète ce site en y ajoutant les analyses sur les demandes de désindexation pour cause de violation de droits d’auteur. On y apprend que, rien que pour le mois dernier, 1296 titulaires de droits ont demandé le retrait de plus d’un million d’URL réparties sur 24129 domaines différents. Et que le nombre de requêtes grimpe de mois en mois…
Google Transparency Report
L’outil est bien fait et regorge de détails. Chaque demande reçue par Google y est répertoriée, tout du moins seulement celles qui concernent le moteur de recherches. Youtube et les autres viendront probablement plus tard. Pour chaque requête, une fiche présente le nom du requérant, l’organisme qui effectue la demande de retrait en son nom, son pays, la date, le nombre d’URL à supprimer et les domaines concernés. Ne manquent plus que la liste des URL en question.
On découvre ainsi que ceux qui demandent le plus des suppressions sont : Microsoft, les majors du disques, les producteurs de films et notamment de films pour adultes. De nombreuses personnes font des requêtes à titre personnel et sont listées, aux côtés de Walt Disney ou du journal Le Parisien.
Une partie du site attire notre attention : c’est celle qui liste les domaines qui sont ont reçu le plus de demandes de retrait. On peut en toute logique en déduire que si vous cherchez à obtenir illégalement un logiciel, une musique, un livre ou un film, ces sites sont très probablement ceux où vous aurez le plus de chances de trouver votre bonheur :
- filestube.com
- torrentz.eu
- 4shared.com
- kat.ph
- bitsnoop.com
- extratorrent.com
- filetram.com
- beemp3.com
- zippyshare.com
- todoroms.com
- filesonic.com
- hulkshare.com
- torrenthound.com
- isohunt.com
- thepiratebay.org
- intporn.com
- btjunkie.org
- uniquewarez.com
- fenopy.eu
- thewarezscene.org
Merci Google pour ces nouveaux bookmarks.
Les données du site seront mises à jour quotidiennement. On regrettera tout de même l’absence d’un moteur de recherche (un comble !) pour retrouver plus facilement des entités, ainsi que l’impossibilité d’exporter les données, comme cela est pourtant possible pour les autres parties du Transparency Report.